De la pédagogie des exposés.

La pratique des exposés en vigueur dans les cours de Guillaume Sibertin-Blanc et d'Arnaud François font actuellement débat. Il me semble bon de lancer la discussion sur ce support virtuel en vue d'un compromis qui satisfasse le plus grand nombre.

On reproche à ces exposés de donner plus lieu à des lectures de notes savantes qu'à un véritable exposé à vocation pédagogique - comme l'est normalement un cours.
Pour restaurer la forme pédagogique de ces exposés, c'est-à-dire intéresser et stimuler l'auditeur, je propose trois "mesures" :
1 qu'ils soient limités en temps (par exemple de vingt minutes par personne à trois-quart d'heure pour la totalité de l'exposé) ;
2 qu'ils obéissent à un critère d'intelligibilité se fondant sur un rapport variable entre vitesse de la diction et technicité de la langue.
3 que les notes écrites des exposés soient remis (d'une manière ou d'autre) une semaine avant l'oral de l'exposé, afin que le moment de l'oralisation soit plus celui d'un échange de points de vue déjà constitués, que celui d'une lecture et d'une audition tout aussi passives.

Nombre d'étudiants se sont plaints de leur longueur et de l'ennui qu'il engendre. Il est temps de vous exprimer ici.

Il me semble que l'exposé est un excellent moyen d'approfondir ses connaissances dans une œuvre, de devenir actif en cherchant, plutôt que de lire passivement un auteur.
Il est vrai aussi qu'il est facile de décrocher pendant un exposé...
Il ne faut pas oublier non plus qu'une reprise est faite par l'enseignant après chaque exposé, et que la grande majorité des exposés sont très intéressants si on y prête attention.
Je pense donc qu'il faut les conserver.
Boris

Mon propos à dominante critique laissait de côté la haute valeur pédagogique pour le ou les étudiants en charge de l'exposé. Et si j'ai lancé ce débat, c'est bien qu'il faut conserver les exposés.

Peut-être as-tu une attention supérieure à la moyenne, mais moi je suis couramment perdu par le discours des exposés. Si cette attention qui permettrait d'y rentrer pleinement passe par l'écoute de l'enregistrement ou la lecture des notes des auteurs, alors l'objectif de l'exposé est raté.
L'exposé n'est pas seulement un stimulant pour la recherche personnelle (ce qui est déjà beaucoup), mais aussi un exercice qui permet d'appréhender la difficulté de rendre intelligible sa pensée et sa recherche solitaires.

Quant à la reprise de l'enseignant, quand l'exposé dure de 45 minutes à deux heures, son efficacité reste bien limitée.

Je ne dis pas le contraire! C'est vrai que c'est souvent difficile à suivre, et les solutions que tu proposes me semblent très bonnes. Il faut effectivement que ce travail soit utile aux autres.

Suite à une conversation avec Guillaume Sibertin-Blanc, je rappelle (à moi le premier) que le programme des exposés est fixé depuis le début d'année et que chacun peut lire le texte étudié avant la séance. Ce petit effort d'une heure rendra non seulement l'exposé plus facile à suivre, mais l'échange suivant l'exposé plus intéressant et plus nourri.

Mais cela n'est valable que pour des exposés sur texte bien défini, et non pour les présentations d'ouvrage ou d'auteur.